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L'antre de shamash
4 juillet 2011

Délire nocturne part 1

La détresse m'envahit, elle dévore tout la garce, tout, absolument tout ! Elle se la joue lave dans un festival d'éléments la gourmande et elle ne s'arrête plus ! Allez qu'elle coule et coule, p'tre bien que j'en aurai des larmes ! Si c'est ça qu'elle veut la garce ! Et l'allégresse, bien mignonne celle ci, avec son tutu et ses ballerines, en haut de la scène, plus on se rapproche, plus on se dit "mais elle me regarde, j'en suis sur, elle me regarde". Foutaise, t'arrives au premier rang et là, les videurs arrivent, ces primates civilisés et ils t'envoient chier hein. Faut pas se leurrer, on amadoue pas des babouins avec des formules magiques. Ils y comprennent rien à mon langage, j'fais des efforts pourtant, le verlan c'leur truc nan ?

Et là, je m'en remets à qui hein, à Dieu p'tre ? C'est lui la dernière étape avant l'orgueil de la solitude ? Vous croyez vraiment que je peux quelque chose contre cet éternel Solitaire, il la connait mieux que moi la solitude j'vous le dis. Une fois, j'me baladais dans un parc, un grand parc, faisait beau, un temps où les vieux retrouvent leur jeunesse sur les bancs rouillées, et vous savez c'que j'ai vu ? Un mec sans visage qui promenait du vide au bout de sa laisse. J'lui ai demandé "mais mon vieux, qu'est ce tu fous donc ?". J'me doutais qu'il savait que les patients le regardaient bizarre ce valseur psychotique, il avait le pas léger, ça se voyait à ses empruntes, il en laissait qu'une marque imprégnée de pureté, ça trompe pas ça ! Bah, l'air serein, il m'a juste répondu "je ballade mon éternelle, des fois, on sort ensemble, au lieu de moisir dans l'appart' avec ma pote l'absynthe. Tu parles d'une famille ! Il avait l'air heureux de voir ma gueule déformée par l'incompréhension. Et j'pouvais y faire quoi hein ? Bah rien.

Bordel, pourquoi faut il que le plane s'estompe hein, dites moi. Pourtant, elle est bien ma vie, rien d'inquiétant, même pas d'imprévus ces derniers temps. P'tre bien que c'est c'te musique envoutante là, near death experience, ça me rappelle à quel point la mort joue aux échecs avec mon double. Et j'peux faire quoi contre ça hein ? J'peux faire quoi ?

Bah absolument rien. Fais chier.



Valsons valsons. Ecoutons cette mélodie incompréhensible, paraitrait qu'elle te fasse jouir toi, bah moi, c'est plus de la stupeur hein. Et de la frustration bordel, tu te rends pas compte que ça me fait perdre mes yeux. Déjà qu'ils sont bien abimés. Mais toi, tu les veux en festin hein, ça a l'air bon avec un peu de vinaigrette. Comme les coeur d'artichaud. On ira au marché pour les acheter hein. Mais radine comme t'es, t'préfères qu'on te les fasse gratuit. Contre ton cul ? Mais il est même pas explorable, il nous plonge dans les abimes, même de dos, t'es flippante. Tu veux même pas faire un effort d'esthétisme hein, t'préfères être cru et plus cruelle que le mauvais côté de la lame. Une sorte de clou rouillé au milieu du front d'une Madonne. Et on t'adules, on t'adule autant qu'on te sublime. Mais y'a un jour où faut dire stop et t'envoyer chier profondément. Voyager avec toi, et puis quoi encore, même Perséphone ne veut pas de toi. Même les sarcophages. Même la pitié du Christ. Qu'est ce tu veux que je fasse de toi hein, j'aimerai bien te foutre un coup de pied au cul mais tu serais capable de m'emporter avec toi.

T'façon, y'a que ça que tu sais faire hein, te trainer comme un boulet à mes pattes.

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