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L'antre de shamash
4 juillet 2011

Délire nocturne part 3



Une petite escale. On se repose. On respire. Et on inspire. Ca devient de plus en plus cyclique. Ca se répète, ça part dans des boucles infinies. Oh, ça fait du bien quelques trips autistiques pour toucher du doigt l'infini. Et ca tourne, et ça tourne. Ca ne s'arrête pluuuuuuuuuus. Puis là, l'espace se fait la malle avec le temps, plus possible de se demander où on se trouve et depuis combien de temps. Mais bordel, la connerie est tellement ancrée dans nos petites caboches qu'on a tout de même le réflexe de se poser la question. Et tout s'écroule, encore une fois. Puis ça frustre, colère, orgueil tout ce que tu veux. Ca se vends bien en ce moment. Mieux que les fers à repasser les égos froissés comme dirait Fuzati.

Ensuite, on se ballade dans ce crématorium rétro, une sorte de salons plus ou moins mondains ou des bouts de chairs discutent philosophie y parait. Ou psychanalyse. Ils ont chassé les prêtres les cons. Ils ont refoutus le paradis et l'enfer sur Terre. Puis dans la foulée, ils ont décidé de le foutre dans la matière. Vouons un culte à la matière ! C'est sûr que ça facilite la tâche. Un coup de balais et des milliers de paradigmes religieux s'écroulent. Au nom du Progrès ! Ils en sont fiers de leur Progrès ! Oh oui ! On a de quoi se croire les dieux sur terre, nous les détendeurs de l'argent. Mais continuons, brisons l'éthique.

Ca vous dis quelque chose l'éthique hein ?



Parce qu'à vouloir chasser Dieu, faut bien lui offrir des vacances à lui aussi. C'pas de la passivité, c'des vacances. Mais en échange, vous avez trouvé meilleur costumes ? Parce que je vois que des êtres poilus avec des habits de singes. J'beau chercher, j'ai du mal, j'vous le jure ! Encore, si y'avais quelques braves qui se confectionnaient une tenue au nom de leurs idéaux, j'veux bien, mais non, pas assez de patience. Ou de couilles ! On préfère détruire tout ce qui bouge plutôt que de construire quelque chose d'acceptable. Bande d'enfoirés. Même un trident enfoncé au plus profondément de votre gorge n'arrive pas à tasser toute la merde présente dans votre gorge. Y'a un bucheron, vous savez le genre de bonhomme qui vous enterre avec un coup de patte, j'lui ai demandé de m'aider. Rien y faire, il s'est isolé lui aussi. Il a pigé que c'tait peine perdue.

Et il n'a pas peur des vieux chênes, c'pas inquiétant ?



P'tre bien pour ça que je ne suis pas fait pour la musique. C'pas une question de rythmes, d'inspirations ou autres, nan nan nan. C'est juste trop chaotique tout ce bordel. Quelques pots de peintures, je shoote dedans, ça dessinera p'tre la gueule d'une femme, d'un troll ou d'une lampe qui m'observe avec son ampoule en forme d'oeil. Parce qu'il faut bien des juges qui nous observent sinon on serait fichu depuis un bon p'tit moment. J't'avouerai qu'une lampe, surtout noire, c'manque de e, dans le dandy, elle est recalée la pauvre. Y'a sûrement plus de finesse dans les courbes de m'dame couverture, elle s'adapte bien aux exigences en plus. Même si elle se fait frileuse parfois, quand on la mets trop de côté. Et je parle même pas de ses pleurs, ça sentirait presque le moisi.

Oh non, rien de comparable avec ce lys aux pétales de diamant que j'ai aperçu à l'oreille de cette sibylle. Tellement belle. J'en ai pleuré. Mes larmes ont fini par l'éteindre, puis pouf, elle a perdu sa teinte jaune or .. un peu plus bruni, ça lui donne un charme. Une sorte de soleil levant aux oreilles de celle qui n'entends même pas mes appels. J'suis même pas sur qu'elle au courant que j'existe. Trop excentrique ou décalé pour elle. Quand je lui fais des appels, elle croit que je me moque d'elle la candide. Et pourtant !

Faudrait quand même pas graver sur mon bras que ça fait mal ce bordel quand ça cicatrice non ?



Il en faut du culot pour demander d'expliquer avec des mots d'une langue que je ne parle même pas une chose inexplicable. Et pourtant, ça en réclame des faveurs. Je veux bien faire un effort mais tout de même, trop c'est trop. Déjà que j'ai du mal à décoller. Si faut qu'en plus de ça j'rentre pour diner alors que ça annonce des rafales de vents à la météo céleste, c'quand même frustrant.

J'ai jamais voulu partir à Sinai moi, j'm'en fous de c't'endroit, trop aride, trop sec. Un peu comme ses paroles. Taciturne, elle connait de trop ce mot à force d'en jouer. Et elle me voudrait bavard ? J'suis pas un compteur d'histoire. Des monologues transposés, pourquoi pas, une sorte de solitude juxtaposée, ça serait le pied. Puis on dormira ensemble. Histoire de se souvenir que le monde physique existe quand même. Pas qu'un délire.

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